Hollywood est le foyer de l’industrie cinématographique américaine. Plus le temps passe et plus le dynamisme de ce secteur prend de l’ampleur. Dans quelle mesure cette puissance s’exprime-t-elle ?
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Le cinéma américain se lance à la conquête du monde
Avec plus de 500 films produits par an, les États-Unis sont sans conteste le géant du cinéma. Ses films se hissent toujours dans les dix premiers rangs du box-office mondial. Les produits d’Hollywood sont parmi les outils de diffusion les plus infaillibles de l’universalisme américain. Tout d’abord, il importe de remarquer que la production de films américains reste dans une logique de rationalisation de coûts très efficace avec d’excellents résultats à la clé. Les tournages et les montages s’effectuent dans des conditions spécifiques permettant de susciter un véritable engouement auprès des spectateurs locaux et étrangers. Avant les années 70, le Japon et l’Europe étaient les principaux marchés des films hollywoodiens. Mais après cette période, les producteurs ont commencé à établir une stratégie de développement axée sur un large réseau de diffusion internationale.
D’ailleurs, le cinéma américain a su tirer profit du phénomène de globalisation, ce qui lui a permis de se réorganiser selon un partenariat gagnant-gagnant avec les pays asiatiques et arabes. La première phase de cette conquête s’est concrétisée par l’ouverture du marché cinématographique américain aux opportunités d’investissements étrangers (une vague massive de rachats de maisons de production a eu lieu dès 1980). En outre, le marché asiatique, tel que celui de la Corée du Sud, a également ouvert sa porte, ce qui a permis aux Américains d’y détenir une part de marché de plus en plus croissante. Mais ce n’est pas tout, les producteurs hollywoodiens se sont également approprié des données issues d’enquêtes réalisées par des instituts de renom tels que National Research Group ; ceci afin de pouvoir connaître au mieux les goûts des spectateurs selon leur âge, leur genre, voire leur origine.
Cette puissance a aussi ses limites
Comme toute chose, rien n’est sans limites. En tout cas, en ce qui concerne le cinéma américain, ce dernier est parfois confronté à des gestes de protestation comme celui des pays islamiques ou des pays asiatiques très conservateurs tels que la Corée du Nord. Aussi, l’Inde n’hésite pas à exprimer leur réserve pour l’impérialisme cinématographique américain quoique certaines formes de mimétisme se fassent remarquer dans leurs séries télé. Dans cette lignée, des organismes d’envergure mondiale tels que l’UNESCO revendiquent une diversité culturelle en proposant en 2005 une convention qui a mis en avant des politiques permanentes de conservation de coutumes.
Ainsi, chaque État a le droit de procéder à une régulation de la diffusion des films étrangers sur leur territoire. Cette convention a fait l’objet d’une ratification majoritaire de 124 États membres, notamment la France, le Canada, l’Inde, etc. (bien évidemment, les États-Unis se sont abstenus). En Chine, par exemple, la filière du cinéma est strictement contrôlée et les diffusions des produits cinématographiques occidentaux s’effectuent par quota annuel de 45 films.